lundi 14 juin 2010

Massel

Dommage que le clavier n'affiche pas l'alphabet nepalais, je me serais fait un plaisir d'ecrire ces notes en langue locale. Oui le nepalais s'apprend en quelques jours seulement (15 au plus), enfin cela depend de la rapidite des progres de chacun. En ce qui me concerne, je m'estime tres fiere de ma langue locale. C'est bien pitoyable que meme au Nepal, on ne puisse pas s'exprimer librement avec son nepalais sur la toile!


Nous sommes arrive hier a Pokhara. Et entre Kathmandu et Pokhara, il a eu Gorkha ... puis Massel, un petit village a 3h30 de Gorkha en bus et 3h30 de Gorkha (le meme Gorkha) a pied. Massel s'est ouvert devant nos yeux fatigues un vendredi soir aux alentous de 19h30 apres qu'une puie d'illuvienne se soit abattue sur les montagnes et ait englouti le bus dans lequel nous nous etions embarques. 3h30 de marche-course forcee guidee par Mr. Min Prasad notre hote. Il etait gentiment venu nous accueillir a Gorkha. Min Prasad est un homme de montagne, natif de Massel, ne quasiment dans un bus qui semble d'ailleurs etre un de ses lieux de cultes favoris. Toujours est il que Monsieur Prasad est un guide aux jambes, certe assez courtes et sans doute agees mais robustes et encore vivement musclees; ce qui se trouve etre la cause de notre course a travers les montagnes mouillees et le brouillard retrecissant le ciel. Nous nous fournissons en plastiques verts fluos une heure de marche plus loin, permettant de proteger nos vivres (et nous-memes) et tres utiles pour se reperer dans la soupe de pois. Matthieu porte vaillement son sac a dos tandis que Margo, qui rencontre par la un homme charmant capable de transporter plus de 100 kg a une allure decourageante, se fait porter ses affaires. Et plus haut dans les cieux effaces, au sommet de la colline, siegent les maisons masseloises surveillees par le temple de Kali. Nous arrivons ... c'est alors le debut d'une idylle villageoise plus bucolique que pastorale. Indira, qui est mariee a M.Prasad, nous sert du 'Ma caille' (epis de Mais en nepalais) grille au feu en guise d'amuse gueule. Nous en aurons tout les jours, sous toutes les formes possibles et imaginables. Nous vivons calmement, les taches quotidiennes sont les suivantes: cueillir des haricots grimpants (au mais), ravitailler la maisonnette en eau que nous allons chercher a la source avec un panier en osier (doko) entoure d'une corde et porte avec les muscles cervicals.


Nous nous lavons egalement dans la source, le plus dur etant, pour Margo notamment, de se laver habillee devant plus de cinq ou six paires d'yeux prets a pouffer de rire sous le spectacle de deux francais maladroits en train de se decrasser. Nous nous initions au coupage d'herbe et de branches servant a nourrir la bufflette et les quatres chevres. Occupation durant laquelle Matthieu se coupe le bout du pouce droit. (Se servira t'il desormais d'une cueillere pour manger son riz? Mangera t'il avec sa main gauche? Le bout de doigt va t'il repousser?)
Note au personnes concernees: L'accident n'ayant pas necessite d'operations d'aucunes sortes, rien ne sert de s'inquieter. Il semble meme que le morceau repousse...
Au fil des jours, les liens se tissent entre les villageois et les deux etrangers. Les enfants nous offrent des mangues, les plus vieux poussent des cris d'oiseaux et montrent toutes leurs dents quand nous leurs adressons en nepalais. Tout n'est que Luxe, Calme et Volupte et beau est l'air a travers les collines qui s'etendent a perte de vue.

1 commentaire:

  1. Bonjour Margot,
    Merci pour le message: mais tu pourrais mettre ton texte en népalais transcrit, et puis on verrait si on comprend!!
    Bises à toi et à Matthieu qui donc pèse quelques grammes de moins?!
    yves

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