L'epopee MarMat depuis le retour en Inde:
Le Nepal derriere nous, nous passons notre premiere nuit sur le continent indien dans la ville-camion de Bambassa, a 2km de la frontiere nepalaise. La chambre est tellement lamentable que le proprietaire, ayant apparement percu la detresse du lieux, a quand meme pris le peine de garnir la piece d'un bouquet de fleurs en plastique (identique a ceux qu'on trouve dans les cimetieres) et de son pot assorti. Le pot est rempli de megots de cigarettes. Le lendemain matin, un bus nous emmene a Almora.
Nous parcourons les routes et les terrains boueux. Nous filons dans la brise, les villages defilent et les vitres du bus ont des fuites qui laissent passer les gouttes qui coulent sur nos epaules. A Almora, on se repose, et on va a la poste. On sait maintenant tout sur l'envoi des colis, du prix de l'emballage des paquets aux differents services d'expeditions (par avion, bateau, chameaux de course... etc).
Notre chambre d'hotel donne directement sur un temple aux formes interessantes.
Nous restons a fouiner dans le bazar et a boire des mango lassis pendant une petite semaine. C'est une ville de montagne ou la vie s'en va tranquillement.
N'ayant pas d'itineraire bien precis, nous pointons au hasard, "Haridwar" sur la carte du Lovely Planet et filons en bus.
A 6h30, au petit matin, c'est le chauffeur de bus qui nous fait sortir de nos tetes: " Halo! Haridwar!", "Hey! Hey!", "This is Haridwar!". J'ai encore des croutes de la nuit derniere dans les yeux et je frotte mon visage boursoufle et deforme par le sommeil pour me degager des assauts du marchand de sable. Puis je commence a voir. Il pleut. Matthieu, de son cote, parait encore hypnotise par un reve qui racontait les deboires d'un chien errants dans les rues de Montpellier et de ses rencontres malchanceuses avec les gangs des quartiers instables. On atterrit sur la route entre deux rangees de bus, au milieu des bruits de klaxons pathetiques et sans effets. Ce qui tombe du ciel, on sait pas ce que c'est. On sent bien qu'on est mouilles pourtant. Il n'y a la aucun batiment sous lequel on pourrait trouver refuge jusqu'a ce que j'apercoive cette bache bleue sous laquelle deja, des dizaines de gens s'etaient entasses. Je les rejoins rapidement mais Matthieu, pendant la course, se renverse dans l'eau qui recouvre la route. Il a pose le pied dans une flaque d'eau d'un metre de profondeur (invisible) et atterit tete collee contre le macadam. Quand il se releve, heureusement on peut pas deviner qu'il s'est croute, on pense seulement que c'est la pluie qui l'a mis dans cet etat. On attend 10 ou 20 minutes qu'un rickshaw s'occupe de nous et quand il apparait, il ne peut pas nous emmener plus de quelques metres plus loin. On trouve un toit plus propice cette fois, et on attend derechef.
Haridwar est l'une des villes les plus saintes de la religion hindoue. Chaque annee pendant quatre semaines, elle accueille des millions de pelerins qui defilent dans les rues en criant des "Ram Ram" et "Bol bam" incessants. C'est aussi la-bas que le Gange quitte les montagnes pour s'ecouler vers les plaines indiennes. Malgre l'innocence et la virginite que la ville semble degager, d'apres les details du Lovely Planet, la realite s'avere bien decadente. La plupart des pelerins sont des jeunes gens qui se promenent en groupes avec des shorts et des t-shirts oranges vifs.
Ils sont munis de marionnettes decorees avec des rubans qu'ils promenent solennelement dans les rues et tous baladent un telephone portable qu'ils braquent sur nous en sifflant grossierement. Des le premier jour, Matthieu se rend compte que ses poches de pantalon ont ete videes. Son livre, Siddhartha (en allemand) a disparu tandis que je ne cesse de ma faire harceler. On me pince le posterieur a maintes reprises et j'entends des "Ouh, sexy, sexy" sans arret sur mon passage. Bref, un lieu d'odieuses souffrances. On se console en regardant la puja, ceremonie religieuse sur les bords du Gange,
mais la encore les gestes et les remarques de certains sont desolants et gachent les vagues de chaleur purifiantes recues pendant la ceremonie. Depites, on rentre a l'hotel sans regarder personne, malgres les nombreux assauts. On part le lendemain matin.
Rishikesh est notre prochaine destination. Nous pensions avoir fuit la bande de sauvages mais la ville est sur leur trajectoire. Nous essayons au mieux de les ignorer malgre une rage incessante qui me bloque les arteres a chacune de nos promenades dans les rues. J'essaie d'apaiser mes nerfs en regardant le pont suspendu qui flotte entre deux montagnes.
Par hasard nous entrons dans un temple immense de 15 etages. A notre grande surprise, il est vide. On est seuls devant des armees de visages eternellement contemplatifs.
En suivant encore une fois les commentaires du Lonely planet, nous nous rendons a Chandigarh, ville construite par le celebre architecte francais, Le Corbusier. L'ensemble est decevant: les maisons sont des blocs de betons bien alignes. Les quartiers sont divises en carres portant les noms suivants: " Sector 22", "Sector 17", ... etc. Entre chaque quartier poussent des minis forets qui nous obligent a nous deplacer en rickshaw systematiquement tant les distances entre deux blocs sont colossales.
Les seules jubilations fleurissent lors de la visite du Rock Garden. C'est l'artiste Indien Nek Chand Saini, alors inspecteur des travaux de voirie, qui debute secretement la construction du jardin en 1957 -- un simple passe-temps. En 1975, les autorites decouvre une oeuvre de plus de12 hectares et Nek Chand est alors engage a plein temps pour peaufiner et agrandir le travail. Les sculptures sont fabriquees a partir de materiaux recycles recoltes durant les gros travaux urbains de 1957.
Apres la visite du jardin, ne trouvant rien de comparable a embrasser, nous reprenons la route.
A Amritsar on contemple le sanctuaire Sikh du Golden Temple pendant deux jours, on partage des repas prepares par les volontaires du temple avec des centaines d'autres. On jouent au Trou du Cul (alias Capitalisto, Llama, Schmuck...) avec d'autres voyageurs de tous les continents dans les dortoirs gratuits qui font face aux batiments dores. On se laisse envahir par la clarete du revetement et la douceur qu'il reproduit sur nos pieds nus. Le paysage est immacule.
Aujourd'hui j'ecris depuis un cyber-cafe a Dharmshala. On est arrive il y a 4 ou 5 jours et la vue depuis notre balcon est imprenable.
Depuis une semaine, le paysage est toujours le meme, brumeux et humide. Mais fuir s'avere difficile: evidemment il y a bien un bus qui partirait demain matin et nous deposerait a Manali dans la soiree mais pour cause de forte diarrhee, le trajet (qui prend 12 heures) n'est pas encore envisageable. Alors pour se divertir on prend des cours d'Hindi, des cours de cuisine, on va ecouter les prieres du Dalai-Lama (on a pu le voir quelques secondes!) et on donne des cours d'anglais aux Tibetains.
(Matthieu et Shushuma preparent des boulettes pour le Malai-Kofta.)
vendredi 6 août 2010
jeudi 29 juillet 2010
Retour au pays
De retour en Inde apres un passage oblige : 1) Au bureau d'emigration de la frontiere nepalaise pour quelques formalites. Les deux gars de garde sont en reunion avec Morphee, on les reveille, ca prend 15 minutes, la routine... Deux formulaires a remplir, une verification des visas. Ils se remettent au lit.
2) Devant le "check point", une hutte en bois peu credible, pose les hanches oscillantes, un homme assez gras en costume militaire. Il arrete notre rickshaw-cycliste en eraillant un " Hey Baba!...Mhhh", s'approche, et nous sourit avec une hebetude proche de la decrepitude psychique. Une vraie tourte. Enfin... il fini par nous demander nos passeports, les ouvrent et s'evertue puerilement a prononcer d'abord " Ma-Tthi-eu Mil-lou" puis "Mar-jolaine Roland" ce qui ne s'avere pas etre une reussite evidemment. Mais lui trouve ca tres drole. Il nous laissera finalement continuer notre chemin apres qu'un deuxieme gaga portant le meme costume lui ait assure que tout etait en regle, que nous pouvions partir ...etc.
3) Dernier arret plus long cette fois, en entrant a Bambassa, en Inde. Plus de catalogues a remplir! J'eprouve curieusement quelques mesaises a ecrire a l'interieur des cases ce qui m'oblige a remplir une deuxieme fois mon interro.
Et puis c'est fait, la barriere humaine franchie, nous perdons notre rickshaw-cycliste et continuons a pied avec des dizaines d'autres refugies qui marchent eux aussi vers l'asile. Nous faisons escale a Bambassa pour une nuit puisqu'aucun bus ne part pour Almora avant demain matin 8H. Nous regoutons aux saveurs indiennes et ne cessont de ressentir les disparites entre les deux pays. Tout a coup il n'est plus question de confier nos sacs a dos a n'importe quel vendeur de the le temps de faire quelques emplettes. Autre decouverte, les rues sont blindees, puantes, saturees de claxons. Mais... quand meme, il faut avouer que le the est meilleur en Inde, moins sucre. Bon aussi le Dal Bhat Tarkari nepalais (lentilles, riz, legumes) va nous manquer... On sent bien qu'aux humeurs Bouddhistes a ete substituee une activite de mouvement plus copieuse et humainement volumineuse. Soudain les gamins nous attrapent le bras pour nous reclamer quelques pieces, les regards qui nous suivent a la traces comme lors des parties de tennis sont insidueux et les sourires beaucoup plus rares.
Enfin, Hey! C'est la lois du peregrin et puis en Inde tout est possible alors qu'au Nepal surement pas.
2) Devant le "check point", une hutte en bois peu credible, pose les hanches oscillantes, un homme assez gras en costume militaire. Il arrete notre rickshaw-cycliste en eraillant un " Hey Baba!...Mhhh", s'approche, et nous sourit avec une hebetude proche de la decrepitude psychique. Une vraie tourte. Enfin... il fini par nous demander nos passeports, les ouvrent et s'evertue puerilement a prononcer d'abord " Ma-Tthi-eu Mil-lou" puis "Mar-jolaine Roland" ce qui ne s'avere pas etre une reussite evidemment. Mais lui trouve ca tres drole. Il nous laissera finalement continuer notre chemin apres qu'un deuxieme gaga portant le meme costume lui ait assure que tout etait en regle, que nous pouvions partir ...etc.
3) Dernier arret plus long cette fois, en entrant a Bambassa, en Inde. Plus de catalogues a remplir! J'eprouve curieusement quelques mesaises a ecrire a l'interieur des cases ce qui m'oblige a remplir une deuxieme fois mon interro.
Et puis c'est fait, la barriere humaine franchie, nous perdons notre rickshaw-cycliste et continuons a pied avec des dizaines d'autres refugies qui marchent eux aussi vers l'asile. Nous faisons escale a Bambassa pour une nuit puisqu'aucun bus ne part pour Almora avant demain matin 8H. Nous regoutons aux saveurs indiennes et ne cessont de ressentir les disparites entre les deux pays. Tout a coup il n'est plus question de confier nos sacs a dos a n'importe quel vendeur de the le temps de faire quelques emplettes. Autre decouverte, les rues sont blindees, puantes, saturees de claxons. Mais... quand meme, il faut avouer que le the est meilleur en Inde, moins sucre. Bon aussi le Dal Bhat Tarkari nepalais (lentilles, riz, legumes) va nous manquer... On sent bien qu'aux humeurs Bouddhistes a ete substituee une activite de mouvement plus copieuse et humainement volumineuse. Soudain les gamins nous attrapent le bras pour nous reclamer quelques pieces, les regards qui nous suivent a la traces comme lors des parties de tennis sont insidueux et les sourires beaucoup plus rares.
Enfin, Hey! C'est la lois du peregrin et puis en Inde tout est possible alors qu'au Nepal surement pas.
mardi 20 juillet 2010
Ma Caille (mais en nepalais)
Au Nepal, on sait la faire la fete du mais!
C'est pas comme a Mugron quand vient le
jour de la Despouquere, et qu'on s'assoit
autour d'un gros tas d'epis, qui franchement a meme pas l'odeur du mais, et que tout le monde observe, en mangeant une part de tarte au pomme.
lundi 19 juillet 2010
lundi 14 juin 2010
Massel
Dommage que le clavier n'affiche pas l'alphabet nepalais, je me serais fait un plaisir d'ecrire ces notes en langue locale. Oui le nepalais s'apprend en quelques jours seulement (15 au plus), enfin cela depend de la rapidite des progres de chacun. En ce qui me concerne, je m'estime tres fiere de ma langue locale. C'est bien pitoyable que meme au Nepal, on ne puisse pas s'exprimer librement avec son nepalais sur la toile!
Nous sommes arrive hier a Pokhara. Et entre Kathmandu et Pokhara, il a eu Gorkha ... puis Massel, un petit village a 3h30 de Gorkha en bus et 3h30 de Gorkha (le meme Gorkha) a pied. Massel s'est ouvert devant nos yeux fatigues un vendredi soir aux alentous de 19h30 apres qu'une puie d'illuvienne se soit abattue sur les montagnes et ait englouti le bus dans lequel nous nous etions embarques. 3h30 de marche-course forcee guidee par Mr. Min Prasad notre hote. Il etait gentiment venu nous accueillir a Gorkha. Min Prasad est un homme de montagne, natif de Massel, ne quasiment dans un bus qui semble d'ailleurs etre un de ses lieux de cultes favoris. Toujours est il que Monsieur Prasad est un guide aux jambes, certe assez courtes et sans doute agees mais robustes et encore vivement musclees; ce qui se trouve etre la cause de notre course a travers les montagnes mouillees et le brouillard retrecissant le ciel. Nous nous fournissons en plastiques verts fluos une heure de marche plus loin, permettant de proteger nos vivres (et nous-memes) et tres utiles pour se reperer dans la soupe de pois. Matthieu porte vaillement son sac a dos tandis que Margo, qui rencontre par la un homme charmant capable de transporter plus de 100 kg a une allure decourageante, se fait porter ses affaires. Et plus haut dans les cieux effaces, au sommet de la colline, siegent les maisons masseloises surveillees par le temple de Kali. Nous arrivons ... c'est alors le debut d'une idylle villageoise plus bucolique que pastorale. Indira, qui est mariee a M.Prasad, nous sert du 'Ma caille' (epis de Mais en nepalais) grille au feu en guise d'amuse gueule. Nous en aurons tout les jours, sous toutes les formes possibles et imaginables. Nous vivons calmement, les taches quotidiennes sont les suivantes: cueillir des haricots grimpants (au mais), ravitailler la maisonnette en eau que nous allons chercher a la source avec un panier en osier (doko) entoure d'une corde et porte avec les muscles cervicals.
Nous nous lavons egalement dans la source, le plus dur etant, pour Margo notamment, de se laver habillee devant plus de cinq ou six paires d'yeux prets a pouffer de rire sous le spectacle de deux francais maladroits en train de se decrasser. Nous nous initions au coupage d'herbe et de branches servant a nourrir la bufflette et les quatres chevres. Occupation durant laquelle Matthieu se coupe le bout du pouce droit. (Se servira t'il desormais d'une cueillere pour manger son riz? Mangera t'il avec sa main gauche? Le bout de doigt va t'il repousser?)
Note au personnes concernees: L'accident n'ayant pas necessite d'operations d'aucunes sortes, rien ne sert de s'inquieter. Il semble meme que le morceau repousse...
Au fil des jours, les liens se tissent entre les villageois et les deux etrangers. Les enfants nous offrent des mangues, les plus vieux poussent des cris d'oiseaux et montrent toutes leurs dents quand nous leurs adressons en nepalais. Tout n'est que Luxe, Calme et Volupte et beau est l'air a travers les collines qui s'etendent a perte de vue.
Nous sommes arrive hier a Pokhara. Et entre Kathmandu et Pokhara, il a eu Gorkha ... puis Massel, un petit village a 3h30 de Gorkha en bus et 3h30 de Gorkha (le meme Gorkha) a pied. Massel s'est ouvert devant nos yeux fatigues un vendredi soir aux alentous de 19h30 apres qu'une puie d'illuvienne se soit abattue sur les montagnes et ait englouti le bus dans lequel nous nous etions embarques. 3h30 de marche-course forcee guidee par Mr. Min Prasad notre hote. Il etait gentiment venu nous accueillir a Gorkha. Min Prasad est un homme de montagne, natif de Massel, ne quasiment dans un bus qui semble d'ailleurs etre un de ses lieux de cultes favoris. Toujours est il que Monsieur Prasad est un guide aux jambes, certe assez courtes et sans doute agees mais robustes et encore vivement musclees; ce qui se trouve etre la cause de notre course a travers les montagnes mouillees et le brouillard retrecissant le ciel. Nous nous fournissons en plastiques verts fluos une heure de marche plus loin, permettant de proteger nos vivres (et nous-memes) et tres utiles pour se reperer dans la soupe de pois. Matthieu porte vaillement son sac a dos tandis que Margo, qui rencontre par la un homme charmant capable de transporter plus de 100 kg a une allure decourageante, se fait porter ses affaires. Et plus haut dans les cieux effaces, au sommet de la colline, siegent les maisons masseloises surveillees par le temple de Kali. Nous arrivons ... c'est alors le debut d'une idylle villageoise plus bucolique que pastorale. Indira, qui est mariee a M.Prasad, nous sert du 'Ma caille' (epis de Mais en nepalais) grille au feu en guise d'amuse gueule. Nous en aurons tout les jours, sous toutes les formes possibles et imaginables. Nous vivons calmement, les taches quotidiennes sont les suivantes: cueillir des haricots grimpants (au mais), ravitailler la maisonnette en eau que nous allons chercher a la source avec un panier en osier (doko) entoure d'une corde et porte avec les muscles cervicals.
Nous nous lavons egalement dans la source, le plus dur etant, pour Margo notamment, de se laver habillee devant plus de cinq ou six paires d'yeux prets a pouffer de rire sous le spectacle de deux francais maladroits en train de se decrasser. Nous nous initions au coupage d'herbe et de branches servant a nourrir la bufflette et les quatres chevres. Occupation durant laquelle Matthieu se coupe le bout du pouce droit. (Se servira t'il desormais d'une cueillere pour manger son riz? Mangera t'il avec sa main gauche? Le bout de doigt va t'il repousser?)
Note au personnes concernees: L'accident n'ayant pas necessite d'operations d'aucunes sortes, rien ne sert de s'inquieter. Il semble meme que le morceau repousse...
Au fil des jours, les liens se tissent entre les villageois et les deux etrangers. Les enfants nous offrent des mangues, les plus vieux poussent des cris d'oiseaux et montrent toutes leurs dents quand nous leurs adressons en nepalais. Tout n'est que Luxe, Calme et Volupte et beau est l'air a travers les collines qui s'etendent a perte de vue.
lundi 31 mai 2010
Kathmandou
Huit jours de trajet, ca use. On n'est pas les seuls, cela dit, en Inde les voyageurs fourbus, souvent des familles entieres, sur des draps etendus, entoures de leurs innombrables sacs et paquets, jonchent le sol des gares; les gens dorment, prennent des repas, se douchent, se brossent les dents, lavent leurs vetements dans les gares, parmi d'autres passagers presses qui les contournent et les enjambent, et les haut-parleurs anonnent sans cesse dans trois langues les numeros de quai des prochains departs.
Le lendemain de notre arrivee a Kathmandu, on apprend qu'un train parti de Calcutta la veille a deraille dans la campagne du Bengale indien-- a Sardiha, l'express est sorti des rails et a ete percute par un train de marchandises. 200 morts, au moins. Pas un accident: plusieurs metres de rail manquent. Un attentat maoiste? Des posters d'une de leur factions revendiquant l'attentat etaient presents sur le lieu. Mais les maoistes nient: pas notre faute si des gens commettent des crimes en notre nom, disent-ils. Notre train a nous est passe un jour plus tot a 100 kilometres de la.
Inde-Nepal: a premiere vue, pas de differences extravagantes. La roupie nepalaise vaut encore moins que l'indienne, et les montres sont a decaler d' 1/4 d'heure, ce qu'il m'a fallu accepter apres deux jours a dire a Margo qui en levant les yeux sur les murs, s'etonnait du temps qui passe: "non non, elle retarde". A noter tout de meme, morphologiquement: le Nepalais n'est pas laid. La moustache, endemique en Inde, fait nettement moins de ravages ici.
On trouve Kathmandou pleine de flics, il s'avere que c'est aujourd'hui que l'Assemblee Constituante formee deux ans plus tot devait rendre ses devoirs; or la Constitution n'est pas prete, la ville est tendue, une bombe artisanale a noirci le mur de l'Assemblee. Le Nepal aussi a ses maoistes: ils ont leurs propres groupes paramilitaires, mais contrairement a la version indienne, possedent aussi un certain nombre de sieges a l'Assemblee. Sur le coup de minuit, les parlementaires, qui siegent sans discontinuer depuis le matin, signent: un an de plus. Tout le monde souffle, la crise politique a l'air evitee, un nouveau gouvernement "de consensus" sera forme qui inclura les maoistes, les discussions reprennent au milieu des discours officiels du "Republic Day" et chaque parti annonce sa bonne volonte. Le FMI est content, d'ailleurs il "debloque" (mot rigolo) un nouveau pret a interet zero dont le Nepal a bien besoin. La politique est un jeu de force ici: le petit Nepal n'a que deux gargantuesques voisins, l'Inde et la Chine... il fait son etat souverain, mais evidemment, est quand meme mechamment ballote.
Dans Flash, de Charles Duchaussois, Kathmandou avait des airs de village de montagne poussiereux, peuple de chevelus, sans eau courante, mais ou la pharamacie du coin vendait de la morphine. C'etait il y a longtemps. Les touristes aujourd'hui sont parques comme des Sioux dans un quartier assez immense et sans tellement d'equivalent en Inde (chercher plutot en Thailande par contre): Thamel, sorte de fete foraine permanente, ou les panneaux-neons (tous en anglais, quand ce n'est pas en hebreu ou coreen) se marchent dessus, ou les boutiques de souvenirs multicolores s'empilent sous les enseignes de "guest houses" aux noms trompeurs: "peace", "nirvana", "shanti" etc.; On trouve certes des momos et des thukpas (avec legendes explicatives) sur les menus en anglais, mais le prix est triple et la portion moindre que dans les "fasht-food" et bhojanalay pour locaux, deux rues plus loin. Les agences de voyages se bousculent, la plupart recrutent dans la rue, et notre hote couchsurfeur sympathique deplore que beaucoup de ces requins debrouillards utilisent precisement couchsurf pour trouver des clients-- avant de nous proposer les services de sa propre agence... entre amis, bien sur.
Les plans se precisent: une fois nos histoires de visas, billets d'aeroplane et autres broutilles enterrees, nous boussolons vers l'ouest, vers un village de montagne ("12 maisons") de la region de Gorkha tenter l'experience de la ferme a l'ancienne (en dehors du circuit waf wif woof, mais bio quand meme, enfin a l'ancienne, pre-bio en somme), puis voir Pokhara parce qu'on ne deteste pas les endroits touristiques quand ils le sont avec raison, puis Mugu qui est presque au Tibet. Et retour en Inde via la frontiere occidentale, vallee de Kullu ou Manali.
Le lendemain de notre arrivee a Kathmandu, on apprend qu'un train parti de Calcutta la veille a deraille dans la campagne du Bengale indien-- a Sardiha, l'express est sorti des rails et a ete percute par un train de marchandises. 200 morts, au moins. Pas un accident: plusieurs metres de rail manquent. Un attentat maoiste? Des posters d'une de leur factions revendiquant l'attentat etaient presents sur le lieu. Mais les maoistes nient: pas notre faute si des gens commettent des crimes en notre nom, disent-ils. Notre train a nous est passe un jour plus tot a 100 kilometres de la.
Inde-Nepal: a premiere vue, pas de differences extravagantes. La roupie nepalaise vaut encore moins que l'indienne, et les montres sont a decaler d' 1/4 d'heure, ce qu'il m'a fallu accepter apres deux jours a dire a Margo qui en levant les yeux sur les murs, s'etonnait du temps qui passe: "non non, elle retarde". A noter tout de meme, morphologiquement: le Nepalais n'est pas laid. La moustache, endemique en Inde, fait nettement moins de ravages ici.
On trouve Kathmandou pleine de flics, il s'avere que c'est aujourd'hui que l'Assemblee Constituante formee deux ans plus tot devait rendre ses devoirs; or la Constitution n'est pas prete, la ville est tendue, une bombe artisanale a noirci le mur de l'Assemblee. Le Nepal aussi a ses maoistes: ils ont leurs propres groupes paramilitaires, mais contrairement a la version indienne, possedent aussi un certain nombre de sieges a l'Assemblee. Sur le coup de minuit, les parlementaires, qui siegent sans discontinuer depuis le matin, signent: un an de plus. Tout le monde souffle, la crise politique a l'air evitee, un nouveau gouvernement "de consensus" sera forme qui inclura les maoistes, les discussions reprennent au milieu des discours officiels du "Republic Day" et chaque parti annonce sa bonne volonte. Le FMI est content, d'ailleurs il "debloque" (mot rigolo) un nouveau pret a interet zero dont le Nepal a bien besoin. La politique est un jeu de force ici: le petit Nepal n'a que deux gargantuesques voisins, l'Inde et la Chine... il fait son etat souverain, mais evidemment, est quand meme mechamment ballote.
Dans Flash, de Charles Duchaussois, Kathmandou avait des airs de village de montagne poussiereux, peuple de chevelus, sans eau courante, mais ou la pharamacie du coin vendait de la morphine. C'etait il y a longtemps. Les touristes aujourd'hui sont parques comme des Sioux dans un quartier assez immense et sans tellement d'equivalent en Inde (chercher plutot en Thailande par contre): Thamel, sorte de fete foraine permanente, ou les panneaux-neons (tous en anglais, quand ce n'est pas en hebreu ou coreen) se marchent dessus, ou les boutiques de souvenirs multicolores s'empilent sous les enseignes de "guest houses" aux noms trompeurs: "peace", "nirvana", "shanti" etc.; On trouve certes des momos et des thukpas (avec legendes explicatives) sur les menus en anglais, mais le prix est triple et la portion moindre que dans les "fasht-food" et bhojanalay pour locaux, deux rues plus loin. Les agences de voyages se bousculent, la plupart recrutent dans la rue, et notre hote couchsurfeur sympathique deplore que beaucoup de ces requins debrouillards utilisent precisement couchsurf pour trouver des clients-- avant de nous proposer les services de sa propre agence... entre amis, bien sur.
Les plans se precisent: une fois nos histoires de visas, billets d'aeroplane et autres broutilles enterrees, nous boussolons vers l'ouest, vers un village de montagne ("12 maisons") de la region de Gorkha tenter l'experience de la ferme a l'ancienne (en dehors du circuit waf wif woof, mais bio quand meme, enfin a l'ancienne, pre-bio en somme), puis voir Pokhara parce qu'on ne deteste pas les endroits touristiques quand ils le sont avec raison, puis Mugu qui est presque au Tibet. Et retour en Inde via la frontiere occidentale, vallee de Kullu ou Manali.
mardi 25 mai 2010
deux mois
Aux peu qui nous suivent peut-etre encore sur ces pages!
Je tente un resume hatif des deux derniers mois...
Bon. Allons a reculons, ce sera plus rigolo.
Nous sommes aujourd'hui a Chennai, un bateau nous y a amene. Trois jours et quatre nuits durant, nous fument en mer. Un peu ballottante, mais pas extremement, et on ne reproche pas de saut, ni de rejet de repas. On s'est borne a eprouver avec etonnement le fait qu'en mer, la gravite, que l'on tenait pour constante, change de direction et d'intensite en permanence. D'ou une danse interessante, notamment dans les couloirs d'1 metre de large, ou l'on deambule paupieres mi-closes, distants, altiers, monsieur bonsoir, namaskar, vanakkam-- avant de se percuter cavalierement. La dignite tient a peu de choses: une vague. Le reste du temps a ete depense en repos, repas, lectures, ecritures, et awale. On s'est ennuye, mais pas trop.
Le MV Nancowry, affrete a Mumbai on ne sait trop quand mais ca se compte en dizaines d'annees, est ces jours-ci affecte au service des allers-retours entre Port-Blair et la metropole: Chennai, Calcutta, Vishakapatnam successivement, pour que le capitaine ne s'ennuie pas trop. On embarque un peu avant 16 heures, comme prevu (apres un examen medical amusant-- il consiste en tout et pour tout a tamponner chaque billet d'un large "examined", et peut-etre que le medecin regarde chaque personne tres attentivement, pendant une seconde), mais le bateau, selon la tradition indienne, ne part qu'a 20 heures.
On a passe un mois entier, tres exactement, dans l'archipel Andaman, dont quelques jours de ci, de la dans la capitale Port-Blair -- fort peu interessante, mais d'ou pratiquement tous les bateaux partent et viennent. Notre derniere ile, et peut-etre notre preferee, la moins touristique en tout cas -- surement pour ca que tout le monde est si gentil la-bas? -- est la Petite Andaman. Elle n'est pas si petite, mais il est vrai que la majorite de sa surface est reservee a la tribu Onge-- une centaine de gens, au max-- venue vraisemblablement, meme si c'est vachement loin, de quelque part en Afrique en un temps immemorial. Le reste de Little Andaman : une route. La plupart des habitants de la route sont Bengalis, quelques autres Tamils, Malayalis, Andhra. Plus d'une fois, on est invite a manger, boire et fumer-- il faut dire que les locaux semblent s'ennuyer fort, et s'intoxiquent assez constamment.
Notre autre antre andamanite sera Havelock, qui est a l'autre bout de l'echelle de touristicite: la plage du levant (4h30 du matin, car 1300 km a l'est mais meme fuseau horaire que la terre ferme) est alignee, sans interruption sur des kilometres, de "beach resorts" photocopies, avec des huttes a toits de palmes de vivabilite diverse, mais meme les plus modestes sont pourvues de moustiquaires. On y fait de la plongee et du barbotage, occasionnellement chausses de masques et tubas, mais en cours de sejour une touriste se fait attaquer par un reptile feroce. Les aubergistes tombent des nues: un croco a Havelock? pas bon pour les affaires, ca. Heureusement la saison est a peu pres terminee (d'ailleurs si on veut bien supporter un peu de pluviotte, les huttes de plages sont vraiment pas cheres, et on y est tranquilles), on espere que ca se tasse d'ici novembre prochain.
On passe une nuit a Neil Island, aussi, ou les bernard les hermites sont tres tres gros.
L'aller Chennai-Port-Blair se fait par avion: finalement moins cher que le bateau... Enfin. Ca depend. Lorsqu'on tente de reserver un bateau en derniere classe a deux semaines d'avance, ou encore un avion, OK, un helico, n'importe quoi, laissez-nous partir d'ici, on decouvre qu'on a pose pied sur l'archipel en periode scolaire, innocent vacanciers perpetuels que nous sommes, mais qu'on essaie de le quitter a l'oree des vacances indiennes... or ni les profs ni les eleves n'ont l'intention de passer la mousson dans leur prison paradisiaque, et tout le monde vogue et vole vers le sous-continent. Tout est donc reserve bien a l'avance, et au prix fort. On paie finalement plus cher la traversee (mais pour une deuxieme classe qu'on ne regrette pas) et on part plus tard que prevu. Mais bon.
Et avant?
Trois semaines durant, on s'echigne a Auroville, dans une ferme denommee bizarrement Solitude -- on y rencontre plein de gens formidable, et on y vit tres socialement, dans cet ilot un peu spirituello-indien, mais a part ca tres occidentalo-hippie, a proximite de Pondicherry -- "Pondy", on dit entre Aurovilliens.
Monique nous a quitte debut avril, pour retourner, apres deux mois a partager notre boheme, "cultiver son jardin". Mais pas avant qu'on ai passe ensemble de riches heures dans le village cotier de Mamallapuram -- qui fut, il y a mille ans, la capitale commerciale et politique du royaume Pallava, et qui a encore de beaux restes: on y trouve des pleiades de bas-reliefs et mini-temples monolithiques hindous, et un gros caillou qui devrait devaler la pente sur laquelle il est pose, mais qui ne le fait pas. La taille de pierre est encore aujourd'hui la specialite locale. Ce n'etait d'ailleurs que la fin de notre tour des temples: a Puri, Konark, puis Bhubaneshwar (Orissa) on s'en dose une forte dose, une overdose diraient certaines, et dans le Tamil Nadou, il y en a partout et de toutes les couleurs.
Enfin, on ne neglige pas les plages: de Puri, de Vishakapatnam, de Chennai, d'Auroville... meme si le bikini, par ici, est deconseille -- a moins que l'on sache s'accomoder des regards pas discrets de tout un public qui vient parfois expres pour le spectacle.
Je tente un resume hatif des deux derniers mois...
Bon. Allons a reculons, ce sera plus rigolo.
Nous sommes aujourd'hui a Chennai, un bateau nous y a amene. Trois jours et quatre nuits durant, nous fument en mer. Un peu ballottante, mais pas extremement, et on ne reproche pas de saut, ni de rejet de repas. On s'est borne a eprouver avec etonnement le fait qu'en mer, la gravite, que l'on tenait pour constante, change de direction et d'intensite en permanence. D'ou une danse interessante, notamment dans les couloirs d'1 metre de large, ou l'on deambule paupieres mi-closes, distants, altiers, monsieur bonsoir, namaskar, vanakkam-- avant de se percuter cavalierement. La dignite tient a peu de choses: une vague. Le reste du temps a ete depense en repos, repas, lectures, ecritures, et awale. On s'est ennuye, mais pas trop.
Le MV Nancowry, affrete a Mumbai on ne sait trop quand mais ca se compte en dizaines d'annees, est ces jours-ci affecte au service des allers-retours entre Port-Blair et la metropole: Chennai, Calcutta, Vishakapatnam successivement, pour que le capitaine ne s'ennuie pas trop. On embarque un peu avant 16 heures, comme prevu (apres un examen medical amusant-- il consiste en tout et pour tout a tamponner chaque billet d'un large "examined", et peut-etre que le medecin regarde chaque personne tres attentivement, pendant une seconde), mais le bateau, selon la tradition indienne, ne part qu'a 20 heures.
On a passe un mois entier, tres exactement, dans l'archipel Andaman, dont quelques jours de ci, de la dans la capitale Port-Blair -- fort peu interessante, mais d'ou pratiquement tous les bateaux partent et viennent. Notre derniere ile, et peut-etre notre preferee, la moins touristique en tout cas -- surement pour ca que tout le monde est si gentil la-bas? -- est la Petite Andaman. Elle n'est pas si petite, mais il est vrai que la majorite de sa surface est reservee a la tribu Onge-- une centaine de gens, au max-- venue vraisemblablement, meme si c'est vachement loin, de quelque part en Afrique en un temps immemorial. Le reste de Little Andaman : une route. La plupart des habitants de la route sont Bengalis, quelques autres Tamils, Malayalis, Andhra. Plus d'une fois, on est invite a manger, boire et fumer-- il faut dire que les locaux semblent s'ennuyer fort, et s'intoxiquent assez constamment.
Notre autre antre andamanite sera Havelock, qui est a l'autre bout de l'echelle de touristicite: la plage du levant (4h30 du matin, car 1300 km a l'est mais meme fuseau horaire que la terre ferme) est alignee, sans interruption sur des kilometres, de "beach resorts" photocopies, avec des huttes a toits de palmes de vivabilite diverse, mais meme les plus modestes sont pourvues de moustiquaires. On y fait de la plongee et du barbotage, occasionnellement chausses de masques et tubas, mais en cours de sejour une touriste se fait attaquer par un reptile feroce. Les aubergistes tombent des nues: un croco a Havelock? pas bon pour les affaires, ca. Heureusement la saison est a peu pres terminee (d'ailleurs si on veut bien supporter un peu de pluviotte, les huttes de plages sont vraiment pas cheres, et on y est tranquilles), on espere que ca se tasse d'ici novembre prochain.
On passe une nuit a Neil Island, aussi, ou les bernard les hermites sont tres tres gros.
L'aller Chennai-Port-Blair se fait par avion: finalement moins cher que le bateau... Enfin. Ca depend. Lorsqu'on tente de reserver un bateau en derniere classe a deux semaines d'avance, ou encore un avion, OK, un helico, n'importe quoi, laissez-nous partir d'ici, on decouvre qu'on a pose pied sur l'archipel en periode scolaire, innocent vacanciers perpetuels que nous sommes, mais qu'on essaie de le quitter a l'oree des vacances indiennes... or ni les profs ni les eleves n'ont l'intention de passer la mousson dans leur prison paradisiaque, et tout le monde vogue et vole vers le sous-continent. Tout est donc reserve bien a l'avance, et au prix fort. On paie finalement plus cher la traversee (mais pour une deuxieme classe qu'on ne regrette pas) et on part plus tard que prevu. Mais bon.
Et avant?
Trois semaines durant, on s'echigne a Auroville, dans une ferme denommee bizarrement Solitude -- on y rencontre plein de gens formidable, et on y vit tres socialement, dans cet ilot un peu spirituello-indien, mais a part ca tres occidentalo-hippie, a proximite de Pondicherry -- "Pondy", on dit entre Aurovilliens.
Monique nous a quitte debut avril, pour retourner, apres deux mois a partager notre boheme, "cultiver son jardin". Mais pas avant qu'on ai passe ensemble de riches heures dans le village cotier de Mamallapuram -- qui fut, il y a mille ans, la capitale commerciale et politique du royaume Pallava, et qui a encore de beaux restes: on y trouve des pleiades de bas-reliefs et mini-temples monolithiques hindous, et un gros caillou qui devrait devaler la pente sur laquelle il est pose, mais qui ne le fait pas. La taille de pierre est encore aujourd'hui la specialite locale. Ce n'etait d'ailleurs que la fin de notre tour des temples: a Puri, Konark, puis Bhubaneshwar (Orissa) on s'en dose une forte dose, une overdose diraient certaines, et dans le Tamil Nadou, il y en a partout et de toutes les couleurs.
Enfin, on ne neglige pas les plages: de Puri, de Vishakapatnam, de Chennai, d'Auroville... meme si le bikini, par ici, est deconseille -- a moins que l'on sache s'accomoder des regards pas discrets de tout un public qui vient parfois expres pour le spectacle.
jeudi 20 mai 2010
Little Andaman: The Lighthouse
The last few pages of my diary (i have a new diary now) about Little Andaman, our friend Pradeep who lived through the december 2004 tsunami, and our expedition to the lighthouse.
Well, maybe it's not very interesting but i thought the little drawings and maps made it funny.
Part of a page has been digitally cropped-- Well, you don't want to know.
Well, maybe it's not very interesting but i thought the little drawings and maps made it funny.
Part of a page has been digitally cropped-- Well, you don't want to know.
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samedi 3 avril 2010
book review book review
A Response to this article.
dear Papa, thank you for your interesting analysis on this novel!
Though it's been some time since i read the book, and i don't have it here to refresh my memory, here's my take on it.
In your review, you read the novel on 2 or 3 levels. the first is the explicit level of the character novel, of the exploration of relationships and choices from the psychological standpoint of the members of an ordinary Indian family. Then, rather less obviously (I didn't see it, that is) you perceived the plot and characters to be metaphors of India's past and present. You also mention another layer in passing, that of Mistry's own life as reflected in various charaters -- not necessarily in terns of autobiography, maybe also a reflection on the road not travelled -- what might have been, if.
what i remember most vividly in the novel, though, is the portrait of modern Bombay -- oops Mumbai -- in the shadow of the Shiv Sena: "Shiva's Army", a local xenophobic party. their main mottos are, in that order, "Maharashtra to the Maharashtrians" and "India to the Indians". They are, also heavily anti-Muslim and more heavily anti-Pakistan.
All accounts, written or spoken, which i was given of the Sena confirmed this aura of populism, xenophobia, and recourse to threats and violence -- not to mention proud ignorance. They are, though never seen, the villains of the story.
They regularly illustrate their coarse intolerance by releasing idiotic fatwas against such dangerous individuals as an Indian tenniswoman who married a Pakistani cricketeer and Bollywood superstar Shah Rukh Khan -- whose latest film is seditiously pro-tolerance.
but wait-- this is a novel about family isn't it? -- or is it about the political turmoil of Mistry's hometown?
the title says it all. in its obvious double meaning (noun noun and noun verb), it announces at once the topic and Mistry's main axiom: nothing is gained by resentment, hate, division; unity is strength, and it is achieved by tolerance and love. (as you put it so well, Papa, "where there is love, it’s like oil, the social machinery runs smoothly. Where hate reigns, it grinds to a halt, and snaps under the subsequent pressure buildup".)
It seems to me that Mistry establishes a daring but rather convincing parallel between a family (ostensibly an average sample) and a community of over fifteen million. The unlikely bridge between the two is furnished by Yezad's impossibly good-natured boss (i forget his name), a Bombay enthusiast who might have gone as far as to compare the highly cosmopolitan city to a "great multicultural family" (though i lack the references here to stay my point with an accurate quote).
The owner of a thriving sports shop, a self-made-man and an immigrant himself (did his family flee post-partition Pakistan?), he is depicted as eternally grateful to the city who welcomed him in a time of despair and to which, he feels, he owes his successful and happy life.
His raving harangues, to a mildly bemused but sympathetic Yezad, have in them something of the political: but they are the candid politics of open-mindedness, love and heartfelt conviction, as starkly opposed to the Sena's violent and cynical stance. The incarnation of Tolerance and Good Will, his dedication to the Bombay he loves goes ever further -- from lighting up the shop display with seasonal decorations of all religions (Diwali, Eid, Christmas...), to a growing conviction that his real calling lies in the field of politics, concerned as he is by the rise of corruption, cynicism and extremism in the city.
This leads to an interesting sub-plot!
The shop-owner begins to consider applying for election as local representative... but he is not making up his mind quickly enough for Yezad, who at this point is in desperate need of the promotion (and raise) promised him, should his employer's move towards politics materialize. This is where he hatches a dodgy plan involving a pair of accomplices posing as Shiv Sena thugs. They pay the shop a visit under the plausible pretense of asking the owner to change his sign ("Bombay Sports Emporium" ought to read "Mumbai", as everyone knows -- to think otherwise would be quite an ungood crimethink) or pay the Sena an absurdly high ransom. Yezad hopes, in fact is utterly confident, that this little face-to-face with the bad guys "in the flesh" will promptly bring the boss's wavering to a close: he will be convinced, once and for all, to stand for election in order to bring back peace and sanity to his beloved Bombay -- and leave the shop manager's seat free for his loyal subordinate Yezad to sit in... Of course, the plan fails miserably. Rather than being possessed by a righteous fury against the ruffians and hate-mongers of the Sena, the boss immediately yields to the blackmail and entrusts his employee with an envelope containing 25,000 rupees from his own savings, to be given to the imaginary Sainiks on their next visit – leaving a bewildered and guilt-ridden Yezad to pore over this new quandary.
Of course, Yezad has made a simple mistake – he did not realize that his boss would take the threat seriously. But beyond this, it seems, a comment can be made as to how fear and violence are self-amplifying, and the threats of the professional hatemongers, self-fulfilling. The dark forces of division within the great united "family" of Bom... of Mumbai have won the fight, but they have won without any actual involvement from the Sena: this is how frightfully strong they are. while a community needs all the good will and virtue it can get, the “dark side” of hatred has a way of generating its own momentum, like the proverbial piece of dirty gossip which, told once, will spread like wildfire throughout a neighborhood.
The fact that Yezad's plot backfires, coming as it does after he loses several weeks of the family’s money gambling, is also a further comment on what happens when you begin to lose your moral standards, on the individual level as on that of the community: it’s a downward spiral, no good can be hoped to come of it. Again: only love, tolerance and virtue can make things better. Not deceit, lies, etc.
What about the family itself?
Keeping in mind the parallel with the Shiv Sena, the word “estrangement” might be an apt synthesis of the book. While the Sena’s politics are based on xenophobia, fear and hatred of the stranger (immigrants from India and beyond, Muslims and other “others”), there is a similar force at work within the family: a breeder of discord and animosity, Coomy, like the Sena, has little redeeming value in the eye of the author. On the other end we have Nariman. Though the eldest and ostensibly the wisest, Nariman is not much of a patriarch: he is hated, disrespected, represented by Coomy as a source of trouble, financial or otherwise. He is, indeed, a stranger within his family, having but one direct kin (his daughter Roxana. To Jal and Coomy he is only a step-father (accused of killing their real mother, to further embitter their relationship) and Yezad is his son-in-law, who has to put up with the added promiscuity and worry brought by this invalid stranger in his already cramped home.
As in "A Fine Balance", we see -- yep -- a fine balance being destroyed by perverse forces. In the previous novel, it was power, here hate is at work, which easily ravages the subtle happiness of Yezad's household as it does the unlikely peace of the dense metropolis.
As for Yezad's intriguing conversion. At first, we are made to understand -- he himself justifies it thus -- that the temple is, to him, nothing more than an oasis of peace and harmony, a refuge from his work and his own chaotic family. Losing his love for his home, he is literally taking shelter in religion. the two are clearly, in his case, at odds. In keeping with the rest of my analysis, it would appear that religion (in its extreme form of fanaticism) is, for Mistry, too often used against community, as a refuge of self-righteousness, intolerance, and ultimately another vehicle of hatred.
Escape is another social evil, another rejection of the community. Yezad and Rohinton Mistry both entertained the hope of exile to Canada -- only, the latter was successful. Mistry seems, as you say Papa, to regret what he did: running away does not help to hold society together, quite otherwise.
I agree, also, with your vision of Rohinton Mistry as Vilas -- the reader and listener of lives, whose words, passed from one human being far away to another, are so vital to them... a fitting guise for an ostensibly realistic novelist.
But Mistry is also Jehangir, Yezad's youngest son. I have also read Mistry's first book, "Tales from Firozsha Baag", set in the 70s and ostensibly autobiographical. It turns out that the one writing all the short stories, 3 or 4 of which involve a young Jehangir and an old Nariman much reminiscent of the characters of "Family Matters", is Jehangir himself, now aged 28 and recently exiled to Canada. Jehangir, therefore, represents the author as a young boy, and gives an indication as to how he himself perceived Indian society in his own time.
As for “artistry”, I have to say that I did, indeed, feel “Family Matters” to be inferior to “A Fine Balance”– though they both provide fascinating insights into Indian lives... Maybe, among other aspects, I was disappointed by Mistry's lessened respect for secondary characters. I have hinted at how the shop-owner is a gently ridiculous monomaniac. He is nearly a stereotype: not a "full" character, such as Yezad or Nariman, more like an automaton with the role of personifying certain ideas or being used as a narrative subterfuge. Other auxiliary characters are like that: Edul Munshi, for instance, is little more than a joke and a narrative device: his obsession with DIY in spite of his pathological clumsiness is a pretext for smiles as well as the writer's weapon against Coomy.
But I also can't forget that Mistry's prose (both the novel discussed here and the Tales from Firozsha Baag") were a valuable introduction to India, in the days before I left and after I arrived. And it seems to me now, his books are still a truer vision that much of what a foreigner is allowed to see of the country and its people.
dear Papa, thank you for your interesting analysis on this novel!
Though it's been some time since i read the book, and i don't have it here to refresh my memory, here's my take on it.
In your review, you read the novel on 2 or 3 levels. the first is the explicit level of the character novel, of the exploration of relationships and choices from the psychological standpoint of the members of an ordinary Indian family. Then, rather less obviously (I didn't see it, that is) you perceived the plot and characters to be metaphors of India's past and present. You also mention another layer in passing, that of Mistry's own life as reflected in various charaters -- not necessarily in terns of autobiography, maybe also a reflection on the road not travelled -- what might have been, if.
what i remember most vividly in the novel, though, is the portrait of modern Bombay -- oops Mumbai -- in the shadow of the Shiv Sena: "Shiva's Army", a local xenophobic party. their main mottos are, in that order, "Maharashtra to the Maharashtrians" and "India to the Indians". They are, also heavily anti-Muslim and more heavily anti-Pakistan.
All accounts, written or spoken, which i was given of the Sena confirmed this aura of populism, xenophobia, and recourse to threats and violence -- not to mention proud ignorance. They are, though never seen, the villains of the story.
They regularly illustrate their coarse intolerance by releasing idiotic fatwas against such dangerous individuals as an Indian tenniswoman who married a Pakistani cricketeer and Bollywood superstar Shah Rukh Khan -- whose latest film is seditiously pro-tolerance.
but wait-- this is a novel about family isn't it? -- or is it about the political turmoil of Mistry's hometown?
the title says it all. in its obvious double meaning (noun noun and noun verb), it announces at once the topic and Mistry's main axiom: nothing is gained by resentment, hate, division; unity is strength, and it is achieved by tolerance and love. (as you put it so well, Papa, "where there is love, it’s like oil, the social machinery runs smoothly. Where hate reigns, it grinds to a halt, and snaps under the subsequent pressure buildup".)
It seems to me that Mistry establishes a daring but rather convincing parallel between a family (ostensibly an average sample) and a community of over fifteen million. The unlikely bridge between the two is furnished by Yezad's impossibly good-natured boss (i forget his name), a Bombay enthusiast who might have gone as far as to compare the highly cosmopolitan city to a "great multicultural family" (though i lack the references here to stay my point with an accurate quote).
The owner of a thriving sports shop, a self-made-man and an immigrant himself (did his family flee post-partition Pakistan?), he is depicted as eternally grateful to the city who welcomed him in a time of despair and to which, he feels, he owes his successful and happy life.
His raving harangues, to a mildly bemused but sympathetic Yezad, have in them something of the political: but they are the candid politics of open-mindedness, love and heartfelt conviction, as starkly opposed to the Sena's violent and cynical stance. The incarnation of Tolerance and Good Will, his dedication to the Bombay he loves goes ever further -- from lighting up the shop display with seasonal decorations of all religions (Diwali, Eid, Christmas...), to a growing conviction that his real calling lies in the field of politics, concerned as he is by the rise of corruption, cynicism and extremism in the city.
This leads to an interesting sub-plot!
The shop-owner begins to consider applying for election as local representative... but he is not making up his mind quickly enough for Yezad, who at this point is in desperate need of the promotion (and raise) promised him, should his employer's move towards politics materialize. This is where he hatches a dodgy plan involving a pair of accomplices posing as Shiv Sena thugs. They pay the shop a visit under the plausible pretense of asking the owner to change his sign ("Bombay Sports Emporium" ought to read "Mumbai", as everyone knows -- to think otherwise would be quite an ungood crimethink) or pay the Sena an absurdly high ransom. Yezad hopes, in fact is utterly confident, that this little face-to-face with the bad guys "in the flesh" will promptly bring the boss's wavering to a close: he will be convinced, once and for all, to stand for election in order to bring back peace and sanity to his beloved Bombay -- and leave the shop manager's seat free for his loyal subordinate Yezad to sit in... Of course, the plan fails miserably. Rather than being possessed by a righteous fury against the ruffians and hate-mongers of the Sena, the boss immediately yields to the blackmail and entrusts his employee with an envelope containing 25,000 rupees from his own savings, to be given to the imaginary Sainiks on their next visit – leaving a bewildered and guilt-ridden Yezad to pore over this new quandary.
Of course, Yezad has made a simple mistake – he did not realize that his boss would take the threat seriously. But beyond this, it seems, a comment can be made as to how fear and violence are self-amplifying, and the threats of the professional hatemongers, self-fulfilling. The dark forces of division within the great united "family" of Bom... of Mumbai have won the fight, but they have won without any actual involvement from the Sena: this is how frightfully strong they are. while a community needs all the good will and virtue it can get, the “dark side” of hatred has a way of generating its own momentum, like the proverbial piece of dirty gossip which, told once, will spread like wildfire throughout a neighborhood.
The fact that Yezad's plot backfires, coming as it does after he loses several weeks of the family’s money gambling, is also a further comment on what happens when you begin to lose your moral standards, on the individual level as on that of the community: it’s a downward spiral, no good can be hoped to come of it. Again: only love, tolerance and virtue can make things better. Not deceit, lies, etc.
What about the family itself?
Keeping in mind the parallel with the Shiv Sena, the word “estrangement” might be an apt synthesis of the book. While the Sena’s politics are based on xenophobia, fear and hatred of the stranger (immigrants from India and beyond, Muslims and other “others”), there is a similar force at work within the family: a breeder of discord and animosity, Coomy, like the Sena, has little redeeming value in the eye of the author. On the other end we have Nariman. Though the eldest and ostensibly the wisest, Nariman is not much of a patriarch: he is hated, disrespected, represented by Coomy as a source of trouble, financial or otherwise. He is, indeed, a stranger within his family, having but one direct kin (his daughter Roxana. To Jal and Coomy he is only a step-father (accused of killing their real mother, to further embitter their relationship) and Yezad is his son-in-law, who has to put up with the added promiscuity and worry brought by this invalid stranger in his already cramped home.
As in "A Fine Balance", we see -- yep -- a fine balance being destroyed by perverse forces. In the previous novel, it was power, here hate is at work, which easily ravages the subtle happiness of Yezad's household as it does the unlikely peace of the dense metropolis.
As for Yezad's intriguing conversion. At first, we are made to understand -- he himself justifies it thus -- that the temple is, to him, nothing more than an oasis of peace and harmony, a refuge from his work and his own chaotic family. Losing his love for his home, he is literally taking shelter in religion. the two are clearly, in his case, at odds. In keeping with the rest of my analysis, it would appear that religion (in its extreme form of fanaticism) is, for Mistry, too often used against community, as a refuge of self-righteousness, intolerance, and ultimately another vehicle of hatred.
Escape is another social evil, another rejection of the community. Yezad and Rohinton Mistry both entertained the hope of exile to Canada -- only, the latter was successful. Mistry seems, as you say Papa, to regret what he did: running away does not help to hold society together, quite otherwise.
I agree, also, with your vision of Rohinton Mistry as Vilas -- the reader and listener of lives, whose words, passed from one human being far away to another, are so vital to them... a fitting guise for an ostensibly realistic novelist.
But Mistry is also Jehangir, Yezad's youngest son. I have also read Mistry's first book, "Tales from Firozsha Baag", set in the 70s and ostensibly autobiographical. It turns out that the one writing all the short stories, 3 or 4 of which involve a young Jehangir and an old Nariman much reminiscent of the characters of "Family Matters", is Jehangir himself, now aged 28 and recently exiled to Canada. Jehangir, therefore, represents the author as a young boy, and gives an indication as to how he himself perceived Indian society in his own time.
As for “artistry”, I have to say that I did, indeed, feel “Family Matters” to be inferior to “A Fine Balance”– though they both provide fascinating insights into Indian lives... Maybe, among other aspects, I was disappointed by Mistry's lessened respect for secondary characters. I have hinted at how the shop-owner is a gently ridiculous monomaniac. He is nearly a stereotype: not a "full" character, such as Yezad or Nariman, more like an automaton with the role of personifying certain ideas or being used as a narrative subterfuge. Other auxiliary characters are like that: Edul Munshi, for instance, is little more than a joke and a narrative device: his obsession with DIY in spite of his pathological clumsiness is a pretext for smiles as well as the writer's weapon against Coomy.
But I also can't forget that Mistry's prose (both the novel discussed here and the Tales from Firozsha Baag") were a valuable introduction to India, in the days before I left and after I arrived. And it seems to me now, his books are still a truer vision that much of what a foreigner is allowed to see of the country and its people.
dimanche 28 mars 2010
Seek him
Une courte envolee vers le Sud-Est... puis nouveaux paysages montagneux : le Sikkim, petite excroissance Indienne entre le Nepal, la Chine et le Bhoutan. Toujours pleines de grandeur ces vues sur des neiges infinies. Mais celui ci, c'est du gros.
Son nom : Kangchenjunga ; Sa taille : plus de 8500 metre ou 28,160 pieds. D'un poids encore inconnu, ce monstre de l'Himalaya est le troisieme plus haut sommet du monde apres le K2 et l'Everest. Litteralement, il est "les cinq tresor des neiges" avec respectivement cinq sommets lui appartenant. Etrangement destabilisant, depuis notre perchoir de nain, "le perchoir du tigre" tout de meme. Il nous a fallu nous sortir de la couette a 5h petantes de la nuit, pour s'engouffrer dans la jeepo mobilis, arrivee sur la colline des nains a 6h ou nombre de nos compatriotes de petites hauteurs nous attendaient deja. Et puis, la naissance... la lumiere... la revelation... Et ce que vous apercevez sur votre ecran d'ordinateur en grandeur nature, la haut... Prieres et repentir pendant de longues minutes...
Son nom : Kangchenjunga ; Sa taille : plus de 8500 metre ou 28,160 pieds. D'un poids encore inconnu, ce monstre de l'Himalaya est le troisieme plus haut sommet du monde apres le K2 et l'Everest. Litteralement, il est "les cinq tresor des neiges" avec respectivement cinq sommets lui appartenant. Etrangement destabilisant, depuis notre perchoir de nain, "le perchoir du tigre" tout de meme. Il nous a fallu nous sortir de la couette a 5h petantes de la nuit, pour s'engouffrer dans la jeepo mobilis, arrivee sur la colline des nains a 6h ou nombre de nos compatriotes de petites hauteurs nous attendaient deja. Et puis, la naissance... la lumiere... la revelation... Et ce que vous apercevez sur votre ecran d'ordinateur en grandeur nature, la haut... Prieres et repentir pendant de longues minutes...
dimanche 28 février 2010
La Faune de Thailande
Des elephants dans la rue (avec clignos), des toucans, des aigles, des ibis blancs, des varans d'Asie (ou varans noirs), des singes : macaques a queue longue ("crab-eating macaques", qui volent des sacs), a queue de cochon (qui vont chercher des noix de coco), et des gibbons qui crient a Khao Sok, des crocodiles, des 1000-pattes (rouges qui tuent ou noirs qui tuent pas et qui se roulent en boule), un chat sauvage (en plus de Margo), des araignees : 1. tres grosse, a rayures; 2. araignees-scorpions des grottes; 3. buffalo spider ; etc., des crabes, y compris sur la terre ferme, un iguane attache, des sangsues, des calamars au supermarche, des gros escargots, plusieurs serpents d'on-ne-sait-trop quelle espece, des lezards dans la salle de bain, des chiens, un goose (Gus the Goose), des cochons sauvages et d'autres pas, des bats de base-ball, des moustiques-normaux et des moustiques-tigres, des beaux corbeaux, des oiseaux avec pleins de sons differents (sortes de mainates peut-etre), des coqs (de combat ?), des crapauds, des mini-grenouilles, des chenilles avec des faux yeux, des chats et leurs chatons, des papillons en pagaille, des punaises bleues et rouges, des grosses cigales, des groses fourmis rouges qui pincent et des petites fourmis rouges qui piquent, des vaches, des buffles, des mouches, des canards, des guepes aux longues pattes, des sauterelles grillees, un scorpion mort, quelques cafards et quelques rats...
Et s'il fallait ajouter tout ce qu'on a vu a seulement quelques metres sous la surface de la mer, la liste serait impossiblement longue. heureusement pour vous on a oublie la plupart des noms, mais on est encore ebloui des formes et des couleurs.
mardi 9 février 2010
lundi 25 janvier 2010
Le voyage a ce jour:
Direction la Thailande: a l'aeroport de Calcutta nous nous rendons compte que nos deux passeports sont restes quelque part entre l'hotel et le cyber cafe, a pres de 45 minutes de voiture. Bon... Splendide, "on fait l'aller retour, hein?, on verra bien...", "ok".
Nous engageons un taxi a qui l'on fait tres largement depasser les limitations de vitesse, mais qui prend un plaisir fou a jouer les James Bond a sept heures du mat'. Nous retrouvons les passeports au cyber cafe, etonnant qu'ils soient encore la et intacts. Enfn...
pas le temps de deblaterer de suite. On repart a laeroport. A l'heure, Wouaou, heureusement, on avait prevu large.
Bangkok, Happy New Year. Le feu d'artifice est cache par les gratte ciel mais c'est pas trop grave, on a toujours le son.
Prechuap Khiri Khan, no comment.............
Nous nous embarquons sur un paquebot de fortune ou nous passons une nuit secouee. trois jours de plongee apres quoi nous nous aventurons a Jurassic park dans un parc National riche en foret tropicale et en chutes d'eau. Beaucoup de sangsues egalement. Nous avons aujourd'hui integre une ferme. une ecole de singe dans laquelle on coupe l'herbe et ... cest tout. On joue avec les singes durant nos conges.
Et nous attendons impatiemment Monique (qui a le fromage de chevre et la confiture de figue maison).
a suivre
Constuction d'un toit en feuille de palmes
A la Monkey school. Nous essayons de suivre Nai-Yon, qui construit un toit en feuille de palmes. Nous sommes la pour l'assister parce que coudre de la palme on sait pas faire, et puis l'aiguille, elle est grosse, c'est pas du tricot tout ca, c'est serieux enfin.
mercredi 13 janvier 2010
A la rencontre de...
Au parc naturel de Khao Sok, en arrivant sur les berges sauvages d'un lac artificiel mais d'une beaute veritable, nous decouvrons ce paysage vierge aux odeurs romanesques...
A peine le temps de serrer la patte a Tarzan, que nous nous laissons emoustiller par le cris d'un gibbon venu des hauteurs magestueuses.
jeudi 7 janvier 2010
UNE ATTAQUE TROP RIDICULE (@ Prechuap Khiri Khan)
Deja en bas, dans la fontaine, ces especes de macaques trempes comme des mouillettes m'avaient paru louches. Louches, mais surtout effrayants l'orsque l'un d'entre eux, probablement vexe par cette chute lamentable provoquee par un conjoint de la meme espece qui l'avait tout simplement et tres intentionnellement pousse a la renverse, nous avait effraye.
Evidemment, Matthieu qui demontrait soudainement une curieuse souplesse a comprendre cette race inferieure, avait ricane lourdement apres cette bousculade primitive dont le singe en question etait la premiere victime. Celui ci, n'ayant pas encaisse qu'on se moque de lui de la sorte, avait immediatement fait comprendre son desaccord a Matthieu en lui sautant presque dessus.
J'avais tres peur a ce moment la ; je criais : "Mat, Mat...", je crois.
Mais pas assez fort je crois aussi.
le but initial etait donc de grimper cette petite montagne en bord de plage a premiere vue sans histoire. Une atmosphere de peche en barque avait regne jusqu'alors.
Mais nous ne savions pas encore que cet incident sans repercussions immediates laisserait des traces. Tout juste abordions nous la montagne des yeux, que nous realisions que les deux macaques de la fontaine n'avaient servis que de pietre introduction. 20, 22, 23 macaques etaient repartis sur les marches, sur la route, nous bloquant clairement le passage. J'avais peur a ce moment-la, encore une fois.
Matthieu, qui paraissait de plus en plus a son aise a cotoyer du singe, n'eprouvait lui aucune sensation de degout, aucune. Il m'a d'ailleurs semble que ses poils de bras avaient tres fortement noircis ; aussi il se gratta plusieurs fois les aisselles avec des gestes incontroles (chose que bien sur je gardais pour moi-meme).
Je n'etait pas tout a fait convaincue de la metamorphose de mon humain prefere jusqu'a ce que nous percions la colonie de primates et atteignions le sommet. 350 marches (-ish...).
Tous deux, au sommet surplombant la mer de Thailande dans le petit village Prechuap Khiri Khan, nous nous enlacions sur un petit muret d'un kiosque d'ou le carre nous presentait un sage homme statufie en position assise, tel un Gandhi transit. En bref, nous nous etions a peine assis pour observer la vue cotiere bleue et charmante, qu'un singe de taille correcte entreprit de nous accueillir en faisant mine de bien vouloir se charger de nos bagages. Je tournais le tete d'un quart de cercle et apercut mon bagage entre les mains du singe qui me regardait hardiment alors qu'il faisait lentement glisser le sac en sa direction . C'etait fini. Bien que Matthieu lui ai mis trois claques sur le champ, l'animal ne lachait pas mon sac. Il nous chassait faisant mine de nous griffer et de nous mordre avec ses dents pointues. J'etais perdue, presque en larmes sur le bas-cote, regardant mes ballons de baudruche dans la bouche du singe qui savait meme pas comment les gonfler. je pensais a mes adresses qui flotteraient bientot dans l'interieur d'un poisson-chat, au Lonely Planet decarcasse et a cet ordure de macaque, ce salaud.
Quand... un plus gros singe arriva. Il fit une entree exuberante sur ce ring improvise. Imposant son corps au centre de la scene, il frappa : "Paf paf", une. "Paf paf", deux. C'etait Matthieu, chose que je ne realisai que peu apres.
Il hurlait ce Matthieu, mais pas comme un homme, comme les singes. Exactement pareil. En quatres secondes et demi, le singe qui avait devalise mon sac s'en recula de trois metres et se tut. Les autres qui le regardaient ne bougeaient plus (ils etaient hors de portee de toute facon). Mon singe, arme d'un morceau de clochette avait ecarte l'autre singe, saisi mon bagage, et nous nous echappions en courant devalant la montagne a des enjambees de geants.
Evidemment, Matthieu qui demontrait soudainement une curieuse souplesse a comprendre cette race inferieure, avait ricane lourdement apres cette bousculade primitive dont le singe en question etait la premiere victime. Celui ci, n'ayant pas encaisse qu'on se moque de lui de la sorte, avait immediatement fait comprendre son desaccord a Matthieu en lui sautant presque dessus.
J'avais tres peur a ce moment la ; je criais : "Mat, Mat...", je crois.
Mais pas assez fort je crois aussi.
le but initial etait donc de grimper cette petite montagne en bord de plage a premiere vue sans histoire. Une atmosphere de peche en barque avait regne jusqu'alors.
Mais nous ne savions pas encore que cet incident sans repercussions immediates laisserait des traces. Tout juste abordions nous la montagne des yeux, que nous realisions que les deux macaques de la fontaine n'avaient servis que de pietre introduction. 20, 22, 23 macaques etaient repartis sur les marches, sur la route, nous bloquant clairement le passage. J'avais peur a ce moment-la, encore une fois.
Matthieu, qui paraissait de plus en plus a son aise a cotoyer du singe, n'eprouvait lui aucune sensation de degout, aucune. Il m'a d'ailleurs semble que ses poils de bras avaient tres fortement noircis ; aussi il se gratta plusieurs fois les aisselles avec des gestes incontroles (chose que bien sur je gardais pour moi-meme).
Je n'etait pas tout a fait convaincue de la metamorphose de mon humain prefere jusqu'a ce que nous percions la colonie de primates et atteignions le sommet. 350 marches (-ish...).
Tous deux, au sommet surplombant la mer de Thailande dans le petit village Prechuap Khiri Khan, nous nous enlacions sur un petit muret d'un kiosque d'ou le carre nous presentait un sage homme statufie en position assise, tel un Gandhi transit. En bref, nous nous etions a peine assis pour observer la vue cotiere bleue et charmante, qu'un singe de taille correcte entreprit de nous accueillir en faisant mine de bien vouloir se charger de nos bagages. Je tournais le tete d'un quart de cercle et apercut mon bagage entre les mains du singe qui me regardait hardiment alors qu'il faisait lentement glisser le sac en sa direction . C'etait fini. Bien que Matthieu lui ai mis trois claques sur le champ, l'animal ne lachait pas mon sac. Il nous chassait faisant mine de nous griffer et de nous mordre avec ses dents pointues. J'etais perdue, presque en larmes sur le bas-cote, regardant mes ballons de baudruche dans la bouche du singe qui savait meme pas comment les gonfler. je pensais a mes adresses qui flotteraient bientot dans l'interieur d'un poisson-chat, au Lonely Planet decarcasse et a cet ordure de macaque, ce salaud.
Quand... un plus gros singe arriva. Il fit une entree exuberante sur ce ring improvise. Imposant son corps au centre de la scene, il frappa : "Paf paf", une. "Paf paf", deux. C'etait Matthieu, chose que je ne realisai que peu apres.
Il hurlait ce Matthieu, mais pas comme un homme, comme les singes. Exactement pareil. En quatres secondes et demi, le singe qui avait devalise mon sac s'en recula de trois metres et se tut. Les autres qui le regardaient ne bougeaient plus (ils etaient hors de portee de toute facon). Mon singe, arme d'un morceau de clochette avait ecarte l'autre singe, saisi mon bagage, et nous nous echappions en courant devalant la montagne a des enjambees de geants.
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